Traverses par des années d’inadvertance.
Et moi maintenant, cherchant le pouvoir du bien contre le mal, la douleur s’étant parachevée.
Terrible, oh, terrible, de parler de douleur, oh ma peine, d’être si loin de tout, je ne saurais
un jour, si la mort n’existe plus, si l’on oublie l’horreur des catastrophes naturelles…
Et bien, ma douleur portée sur une croix, je n’avais d’autres choses à dire que de me
méprendre du couloir qui mène quelque part.
La haut, y a-t-il, si le ciel existe, y’a-t-il une délivrance ? Si oui je la veux, délivrer moi de
tout ces ignominies terrestres, seul le plaisir de vivre saura m’y amener, mais voyez ma
compassion.
Moi, j’étais enchevêtre dans l’inconsolable labyrinthe des peurs diverses, horreur a moi-
même, dépourvue de sens, maladive et incapable de vivre. Quand les efforts en arrivent
à ce point que vous vous oubliez, la délivrance divine, la concomitance des amours, rien
n’y faisait. Jusqu’au jour ou ma conscience, seule, face a mes râles subversifs, face à mon
ignominie tranchante et face au refrain de la violence ; oui face a tout cela, je prenais un
autre chemin.
Mais savez vous combien l’amertume me pris en saccade, les jours ouvrés et les jours
ouvrables, les jours noirs et les jours roses, arc en ciel du spectre de l’ombre à l’aurore…
Le chagrin s’égraine maintenant, je ne sais toujours pas pourquoi je rouspète et revient,
comme cela dans le vide des mandragores. Folie se respecte, bien plus que l’idée d’être le
plus fort, idée abjecte, idée de l’expiation, dans mon être suintant de démesures se colmatant.
Voir, ailleurs, la bas j’y étais et ce rêve si doux, avec ma conscience offerte et tout mon
bagou, je ne saurais encore décrire l’objet de ce désir qui me rend folle. Aux fous qui
s’ignorent, au loup qui implore, à la suite qui s’entraine, aux termites qui font des gaines.
Tout se serpentement, chemine comme une couleuvre, boa ou vipère, que reste t il aujourd’hui
de la chair ?
Une ode a l’amour, que les prochains ignorent le mal de Belzébuth, les mouroirs des corps,
cimetières à Théodore, fil du parking des allongées, comme cette vérité qui n’en a que le vrai.
Si la mort nous ramène a l’eternel, nous révèle de l’obligeance des rituels, alors je dis oui,
oui a celui qui saura trouver ici et maintenant le paradis, encore une fois, semblant dérouter
la loi.
Je ne saurais comprendre, le désir qui m’habite, comme ces pastiches sur commande, ces
compteurs kaddishs.
Et je tremble de te revoir en mon étuve, lit de mes regrets parsèmes de
Lassitudes, parsèmes de plaisirs chaloupés de ce que j’ai donnée jadis aux finitudes.
Ce que je voudrais, finir sur une note de gaité, transcender la beauté, allez au delà des
jardins, ou le jasmin pousse, avec toi ou sans toi, tu es ma loi, mon regard, mon devin, mon
lupanar, mon devoir.
Dehors, 2010