vendredi 13 mai 2016

Demeure hivernale

Au temps jadis,

Habitant La chambre des morts

Fourbis de mon sommeil éternel,

Avec ces oripos qui me guettent,

Chacun vieillissants dans cette chambre.

Au temps jadis la grotte caverneuse,

Illuminée de torches…

D’avec les ombres perpendiculaires

Au levant ou au coucher…

Et puis ma demeure si douce, celle ou j’entretiens

La flamme de la cheminée,

Aux murs accroches quelques images

D’Epinal dans toutes leurs splendeurs.

J’y reçois l’amitié, les fleurs que je porte dans le vase.

La cruche que je remplie d’eau pure.

Mais !

Oh péril, ce n’est pas mon temple qui me contredira

Oh péril, les rideaux se sont détachés !

N’entrevoyant de la nuit et le jour

Que l’aube ou le coucher

Ce jardin d’éden, devenu mon tombeau

Ou les ronces, les sols pleureurs et les roses

Ont envahis chaque couloir.

Ou le bruissement du silence radieux m’endormis a tout jamais.

J’attendrais que le souffle de ton baiser vienne reconquérir mon âme

Et de part ma bouche qui respire, avec mes états d’âmes

Je t’attends,

Avant de remettre l’ordre cosmique et irrémédiable de toute chose.

Crase s’amoncelle

Et je m’en dois de regarder, l’état de mon néant

Que me parait pénible l’existence

Sans l’amitié, sans l’amour

C’est comme la mort qui s’approche et doucement je regarde la pendule

Qui avance.

Oh sabliers, grains de fatalités

Qui se chevauchant dans le goulot, laissant

Les lois du hasard s’engouffrer dans le temps

Je ne saurai peut être jamais si je me réveillerai

Sauf si je survis a ma shoah personnelle…

Résiliant mon amour avec la douceur du printemps

Dehors les oiseaux commenceront à chanter

Et tout redeviendra idyllique.

Dehors, 2010 

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